Don Giovanni

Don Giovanni ou la mort assurée 


Agnès Jaoui s’attèle à Don Giovanni, voilà qui promet bien des surprises ! Si ce dramma giocoso, seconde collaboration entre Mozart et Da Ponte, est un sommet de l’histoire de l’opéra, c’est que tout est là : la verve mozartienne, le génie littéraire de Da Ponte, cette langue italienne, la conduite dramatique durant ses deux actes et le sujet, enfin, qui ne peut qu’entrer en résonance avec nos enjeux sociétaux.  D’un bout à l’autre, c’est électrisant. Les solistes, de haute volée, sont bien entourés ; entre l’orchestre sous la direction de la jeune cheffe autrichienne Katharina Müllner et le chœur de l’Opéra de Dijon. Il s’agit d’une nouvelle co-production de la maison dijonnaise avec l’Opéra national du Capitole, l’Opéra Orchestre national Montpellier, l’Opéra de Marseille et l'Opéra de Tours. Immanquablement, vous passerez de la colère à l’effroi, du rire à la sidération. Du sexe, un duel, une soif de vengeance, une fête, une sérénade, une statue-fantôme effrayante. Rédemption refusée, mort assurée. Vous ressortirez avec la certitude qu’à Zombieland version Mozart, quand un revenant vous invite à dîner, l’histoire est mal engagée ! 

Durée 3h30 avec entracte